Rapport annuel sur la défense des enfants : Un constat accablant28/11/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/11/une1843.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rapport annuel sur la défense des enfants : Un constat accablant

Claire Brisset a remis son rapport annuel concernant la défense des enfants au président de la République. Ce rapport, le troisième du genre, depuis qu'a été institué un "défenseur des enfants" au printemps 2000, a pour thème le droit à l'éducation. Claire Brisset soulève un certain nombre de problèmes mais, comme elle le déclare elle-même, tout cela a un coût.

Parmi les problèmes- soulevés, elle aborde celui de l'accueil des enfants de 2 à 3 ans. La scolarisation des tout-petits a progressé durant les vingt dernières années pour atteindre à présent le tiers de cette classe d'âge. Mais tous les spécialistes ne sont pas d'accord sur le bien-fondé d'une scolarisation si précoce. Il ne nous appartient pas d'en juger. Et on comprend que sur un tel sujet les spécialistes de l'enfance soient prudents. Claire Brisset n'en conclut pas qu'il faut fermer les classes de maternelles, conclusion qu'ont utilisée, bien vite, les différents ministres, les Allègre, Lang ou Ferry, en se servant parfois de ce type de bilan. Elle souligne qu'il faudrait développer des structures spécifiques, les crèches, les jardins d'enfants, les classes passerelles à très petits effectifs. Elle prend en compte en effet le fait que les parents, et en particulier les mères, ont besoin de solutions pour la garde de leurs enfants afin de pouvoir travailler. "Des expériences déjà menées en ce sens démontrent que cela est possible, conclut-elle sur ce chapitre, nous sommes pour le moment très loin du compte. Car la prise en charge des tout-petits a un coût." C'est évident.

Pour ce qui concerne l'accueil des enfants handicapés, le rapport fait le constat accablant du déficit en places, aussi bien dans les structures de l'école "classique", que pour l'éducation spécialisée. Les parents sont livrés à un véritable parcours d'obstacles, et certains se tournent même vers l'étranger pour trouver des structures d'accueil. Il souligne même l'écart entre les discours de Luc Ferry, le ministre de l'Éducation nationale, sur l'intégration nécessaire des enfants handicapés, et la réalité. Et le rapport de conclure, là encore, que pour résoudre ce problème "il s'agit aussi d'un très grand effort financier."

Le problème est bien là: l'éducation des enfants et leur épanouissement, exigent des moyens que les différents gouvernements refusent de prendre en compte. C'est là le noeud du problème.

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