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Coupures d'eau et d'électricité à Creteil : Rien que des promesses d'aumônes
Lundi 17 novembre, à la séance du conseil municipal de Créteil, nous avons eu droit à l'étalage d'une morale bien hypocrite de la part de la majorité gauche plurielle.
Les élus de Lutte Ouvrière présentaient une motion pour qu'un arrêté municipal interdise les coupures d'eau et d'électricité dans la commune pendant l'hiver (du 1er novembre au 15 mars); nous répondions ainsi à une initiative d'un comité de chômeurs d'Alès qui s'adresse dans ce sens au maximum de maires.
C'est qu'en effet, pour ce qui concerne les démunis, les dispositifs légaux censés éviter les coupures ne les empêchent pas totalement, d'autant plus que les fonds de solidarité mis en place se réduisent comme peau de chagrin faute de financement.
L'adjoint au maire chargé des affaires sociales, PS, a répondu qu'à Créteil les choses n'étaient pas si graves: le Centre communal d'action sociale faisait le maximum et il n'avait recensé que dix coupures d'électricité et trois pour l'eau.
Le maire PS, Laurent Cathala, quant à lui, a déclaré que prendre un arrêté pour interdire les coupures d'électricité ne serait qu'une "mesure symbolique" et qu'il se refusait à prendre un tel arrêté parce que "la situation des gens en difficulté mérite autre chose que des actes symboliques, ils ont besoin de gestes concrets"...!
Nous pensons quant à nous qu'un tel symbole aurait au moins le mérite d'affirmer que le droit des plus démunis à l'eau et à l'électricité passe avant les intérêts d'EDF et ceux de la Lyonnaise des Eaux.
Le responsable des affaires sociales a alors cru bon de dire qu'il préférait la situation actuelle car obliger les gens à faire des démarches, cela les "responsabilise"... Il s'est exclamé avec indignation que si, par exemple, on interdisait les expulsions, plus personne ne paierait son loyer!
Le porte-parole du groupe du Parti Communiste a soutenu son homologue du Parti Socialiste parce qu'il fallait être "efficace", tout en affirmant en même temps qu'il était d'accord avec les considérants de la motion du groupe LO...
Finalement, le maire, tout de même un peu gêné, a réclamé une interruption de séance afin que les groupes de la majorité municipale puissent élaborer une autre motion -laquelle se contente de demander au gouvernement de financer les fonds de solidarité, et affirme que la mairie s'engage à tout mettre en oeuvre pour aider les gens en difficulté. Elle a été votée à la majorité, celle de Lutte Ouvrière recueillant les voix de nos deux élus.