Au Parlement européen : Quand les préjugés réactionnaires entravent la recherche scientifique19/11/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/11/une1842.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Au Parlement européen : Quand les préjugés réactionnaires entravent la recherche scientifique

Lundi 17 novembre, Arlette Laguiller est intervenue, en séance plénière du Parlement européen, sur le rapport Liese, consacré à un financement européen de la recherche scientifique. Le débat a montré que bien des députés étaient plus guidés par des préjugés obscurantistes que par des considérations scientifiques.

«Dans l'organisation sociale actuelle où seul le profit guide les orientations économiques, je ne fais pas confiance à l'usage que les groupes industriels font des découvertes scientifiques. Mais ce n'est pas la liberté de recherche qui pose problème, car la recherche fait avancer l'humanité. Alors, nous n'acceptons pas que les groupes de pression les plus réactionnaires censurent la recherche par des interdits, pour des raisons religieuses ou pour quelque raison obscurantiste que ce soit.

Nous votons en conséquence contre tout amendement cherchant, au nom d'une pseudo-morale, à interdire les recherches sur des cellules souches provenant d'embryons surnuméraires. Evoquer le respect de la vie pour s'opposer à la recherche sur un amas de cellules embryonnaires est d'autant plus inacceptable que cela interdit les avancées thérapeutiques, et il y en a, permettant de sauver des vies. Par ailleurs, les objections viennent quelquefois de courants politiques qui justifient les guerres les plus odieuses, où ce ne sont pas des cellules souches qui sont détruites, mais des êtres humains.

Je terminerai en disant qu'en France, les scientifiques viennent de manifester pour dénoncer le freinage des crédits accordés à la recherche. Je me joins à leur protestation. Et s'il n'y a pas assez d'argent pour la recherche, qu'on y consacre les dépenses militaires, elles en hausse constante!»

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