Aides-éducateurs : Non aux licenciements!19/11/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/11/une1842.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Aides-éducateurs : Non aux licenciements!

Les aides-éducateurs, emplois-jeunes de l'Éducation nationale, avaient été embauchés pour cinq ans dans les établissements scolaires, écoles, collèges ou lycées. Leur rôle était précieux: en effet ils travaillaient avec les équipes éducatives pour une meilleure intégration et un meilleur suivi des élèves. Ils s'occupaient des élèves en difficulté, aidaient aux devoirs, assuraient souvent la maintenance informatique ou s'occupaient de la bibliothèque à l'école ou du centre de documentation (CDI) au collège. Lorsque ces emplois avaient été créés, le gouvernement socialiste et le ministre de l'Éducation nationale, Claude Allègre, avaient promis: «Pas un aide-éducateur au chômage au bout de cinq ans». Ils s'étaient vantés d'offrir une formation à ces jeunes, formation qui les aiderait à trouver un emploi définitif. Mais les promesses se sont envolées depuis.

Cette année, ce sont 55000 aides-éducateurs qui se retrouvent à la rue, après cinq années de bons et loyaux services. Ils sont remplacés, mais en bien moins grand nombre et à des conditions dégradées, par des assistants d'éducation.

Pour prendre l'exemple de l'académie de Grenoble, 1055 aides-éducateurs sont encore en poste, n'ayant pas achevé leur contrat de cinq ans. Mais ils n'auront plus d'existence légale à partir de janvier 2004, puisque la cellule au rectorat s'occupant de leur accompagnement dans l'emploi sera supprimée. De plus, l'expérience professionnelle acquise pendant cinq ans ne sera pas reconnue. Dans le département de l'Isère, 406 aides-éducateurs sont encore en poste, 150 en collège, en majorité en REP (réseau d'éducation prioritaire).

La moitié de ces 406 jeunes seront partis d'ici juin. Pourtant, leur rôle est indispensable au meilleur fonctionnement de ces établissements qui regroupent beaucoup d'élèves en grande difficulté.

Ces licenciements ne peuvent qu'aggraver encore un peu plus les conditions dans lesquelles étudient les jeunes, et en particulier ceux des quartiers et cités populaires.

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