Depuis le 15 octobre, entre 120 et 180 salariés de l'hôtel Méridien, un grand hôtel parisien près de la gare Montparnasse, sont en grève. Femmes de chambre, plongeurs, barmen, bagagistes ou employés, ils réclament une prime de 700 euros et une augmentation de 5% pour les plus bas salaires et un rattrapage par rapport aux autres Méridien.

«Nous étions 630 personnes à 39 heures en 1989, disent les grévistes, nous ne sommes plus que 434 équivalents temps plein à 35heures aujourd'hui et bien évidemment le travail est le même. Le directeur a tourné en Martinique et dans de nombreux pays et a toujours laissé un mauvais souvenir. Les petits chefs ont le même comportement arrogant, harcelant le personnel, sur lequel les sanctions pleuvent. Ils attaquent davantage les anciens pour les inciter à partir et les départs en retraite ne sont pas remplacés.»

Vendredi 24 octobre, la direction a essayé d'expulser les grévistes de l'hôtel. Une quinzaine de vigiles ont bousculé violemment des femmes assises dans le hall. Quatre d'entre elles ont été blessées dont trois ont dû se faire soigner à l'hôpital. Cela n'a pas fait reculer les grévistes, bien au contraire. Le directeur a proposé une prime de 300 euros, 2,5% d'augmentation maximum pour les salaires... en 2004 et un étalement des retenues grâce aux RTT avec un retrait de 4 jours de salaire.

Le compte n'y étant pas, la grève continue.