GIAT Industries St-Chamond (Loire) : Le plan de la direction suspendu24/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1838.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GIAT Industries St-Chamond (Loire) : Le plan de la direction suspendu

Lundi 20 octobre, le tribunal de grande instance de Versailles, siégeant en référé, ordonnait à la direction de GIAT Industries de "surseoir à l'affichage des postes supprimés et à la mise en oeuvre du plan de sauvegarde de l'emploi GIAT 2006", jusqu'à la décision sur le fond de ce même tribunal, qui se réunira le 9 décembre.

Cette décision suspend donc un plan de suppressions de près de 4000 des 6 250 emplois que compte encore ce groupe d'État de construction d'armement terrestre. C'est un sursis pour les travailleurs, en particulier pour ceux des sites menacés de fermeture: Saint-Chamond avec 685 salariés, Tarbes et Cusset, dans l'Allier.

C'était le Comité central d'entreprise qui avait décidé de porter plainte devant la justice pour vice de forme. Selon un texte signé des syndicats CGT, CFDT, FO et CGC: "Le jugement relève, dans le cadre de la procédure, l'insuffisance du dialogue, notamment sur les aspects industriels et sociaux, mais aussi concernant le Plan de sauvegarde de l'emploi, l'absence de garanties pour les personnels dont le poste serait supprimé."

Pour ce qui est de l'insuffisance du dialogue, les travailleurs du site de Saint-Chamond en avaient eu un nouvel aperçu la semaine précédente. La direction a envoyé un huissier au domicile d'un militant syndical CGT, secrétaire du Comité d'entreprise, pour lui faire signer l'ordre du jour du prochain CE. Rien de moins! Dès qu'ils furent informés de cela, les travailleurs débrayèrent immédiatement, montèrent interpeller vertement la direction et la firent sortir de son local. Quelques chaises et vitres firent les frais de cette riposte à sa provocation.

Les travailleurs ont considéré comme une petite victoire l'annonce de cette décision de justice. Ils y voient un coup sur les doigts de la direction et une conséquence de leur mobilisation. Ils se sentent prêts à continuer à faire parler d'eux.

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