Assistants d'éducation : Toujours pas payés!24/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1838.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Assistants d'éducation : Toujours pas payés!

Des assistants d'éducation, recrutés pour remplacer les emplois-jeunes et les surveillants (les MI-SE, maîtres d'internat et surveillants d'externat) dès le début de cette année scolaire, ont eu la mauvaise surprise de ne pas être payés, pour le mois de septembre. Cela a été le cas par exemple dans l'académie de Créteil, mais aussi en Picardie où 571 assistants d'éducation se sont retrouvés ainsi sans salaire, avec la seule promesse de le toucher à la fin du mois d'octobre!

En fait, à chaque rentrée, les personnels en contrats précaires, comme les contractuels, se retrouvent en grand nombre dans cette situation. Ce serait pourtant la moindre des choses que des salariés qui ont travaillé durant un mois soient payés, normalement, à la fin de celui-ci.

Mais ce ne sont pas les seuls problèmes auxquels sont confrontés les assistants d'éducation. En effet, s'ils se retrouvent à faire le même travail que les surveillants qui gardent encore l'ancien statut de MI-SE qui va progressivement disparaître, leurs conditions de travail, elles, sont plus difficiles, et ils ne touchent pas le même salaire.

Le gouvernement fait ainsi des économies, d'autant plus que le nombre d'assistants d'éducation recrutés n'est pas équivalent à celui des aides-éducateurs et surveillants. Ainsi, dans l'académie de Créteil, il ne devrait y avoir que 1160 assistants d'éducation pour remplacer l'ensemble des 2100 aides-éducateurs et des centaines de MI-SE. Les surveillants MI-SE doivent être remplacés poste par poste, mais ce n'est pas le cas pour les aides-éducateurs. On peut estimer, toujours en prenant l'exemple de l'académie de Créteil, qu'un seul assistant d'éducation est recruté pour remplacer trois à quatre aides-éducateurs arrivés en fin de contrat. Il y a donc un déficit de personnel dans les établissements scolaires. Il se fait sentir notamment dans les écoles primaires, où les aides-éducateurs s'occupaient par exemple de l'informatique ou de la bibliothèque.

L'augmentation de la précarité dans l'Education nationale aggrave les conditions de travail et de salaire des précaires, mais également les conditions dans lesquelles les jeunes étudient.

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