Algérie : Les enseignants en grève24/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1838.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Algérie : Les enseignants en grève

En Algérie, les enseignants terminent leur deuxième semaine de grève. La grève s'est étendue dans pratiquement tous les lycées et les lycées techniques. On observe également un début d'extension du mouvement dans certains collèges.

Ils revendiquent notamment une augmentation de 100% ainsi que le droit à la retraite au bout de vingt-cinq ans d'exercice.

Le gouvernement, pour l'instant, se refuse à toute discussion sous prétexte que la grève serait illégale, du fait qu'elle serait appelée et dirigée par deux syndicats non reconnus: le Conseil des lycées d'Alger (CLA) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST).

Il a multiplié les mesures d'intimidation à l'égard des grévistes. Des centaines d'entre eux sont suspendus et des rassemblements de grévistes ont été l'objet de brutalités policières. Un des responsables du CLA, Redouane Osmane, est sous le coup d'une procédure judiciaire "pour atteinte à l'ordre public".

Dans cette grève, le gouvernement ne se contente pas de refuser les revendications des grévistes. Il ne veut comme interlocuteur que l'UGTA et se montre solidaire de la direction de cette centrale syndicale, proche du pouvoir et concurrencée par l'émergence de syndicats autonomes dans certains secteurs.

Les enseignants, qui vont peut-être entamer leur troisième semaine de grève, expriment entre autres un mécontentement sur les salaires très bas, en général de l'ordre de 150 euros (mille francs) et souvent moins; le salaire minimum étant aujourd'hui de 10000 dinars (équivalant à 100 euros environ).

Leur revendication est loin d'être isolée, comme l'ont montré les cheminots, qui ont fait également plusieurs jours de grève à la mi-octobre, cette fois à l'appel de l'UGTA, pour des revendications de salaires.

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