Renault Technocentre (Yvelines) : Tentative de filialisation du service informatique16/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1837.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Technocentre (Yvelines) : Tentative de filialisation du service informatique

Depuis une quinzaine de jours, au Technocentre de Guyancourt, les employés ont appris que la direction de Renault a des projets précis de filialisation du secteur informatique, projets qui toucheraient plus de 1000 travailleurs courant 2004. Elle avait l'intention de faire son mauvais coup en douce, mais ses intentions ont été découvertes par hasard sur le réseau "intranet" de l'entreprise.

Quand des délégués CGT ont essayé d'avoir des informations auprès du directeur, la réponse a été: "Mon agenda très chargé à cette période de l'année ne me permet malheureusement pas de vous recevoir de façon urgente", ce qui bien sûr a choqué le personnel. D'autant plus que le même directeur avait organisé quelques jours auparavant une "convention" destinée à discuter de l'évolution du service informatique, et qu'au cours de cette convention, rien n'avait transpiré sur la filialisation éventuelle. Tous les cadres présents ont dû apprécier!

Ce directeur qui avait "un agenda très chargé" a tout de même trouvé le temps de réunir sa hiérarchie lundi 6 et mardi 7 octobre. Preuve que l'agitation qui existe depuis quelques jours au Technocentre l'a forcé à trouver d'urgence un créneau dans son agenda.

Il ressort de ces réunions qu'un nouveau projet de refondation du service informatique est confirmé. En aucune façon, la direction n'a donc démenti le projet de filialisation. Et elle prétend maintenant que tout cela se fera "dans la plus grande transparence"!

Le directeur n'en est pas à son premier essai: à Usinor, où il travaillait avant d'arriver chez Renault, il a laissé des traces en matière de filialisation.

La filialisation n'est jamais une mesure favorable aux salariés. Elle vise le plus souvent à diminuer les coûts salariaux pour augmenter les dividendes. Et il n'est pas rare que cela supprime des emplois. Les employés du secteur ont toutes les raisons de continuer à se mobiliser même si, pour l'instant, à part quelques militants CGT, les syndicats ne semblent pas vouloir suivre.

Plusieurs réunions ont déjà eu lieu au Technocentre et à Boulogne-Billancourt. Des pétitions contre le projet de filialisation circulent. Les employés concernés sont des salariés de Renault ou des entreprises de prestation qui travaillent au Technocentre. Ils voudraient avoir l'assurance que la filialisation ne leur portera pas préjudice. Tous ensemble, ils ont les moyens d'obliger la direction à remballer son projet.

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