La Poste - Centre de tri de Grenoble : Une réorganisation des horaires contestée16/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1837.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Centre de tri de Grenoble : Une réorganisation des horaires contestée

Lundi 6 octobre, 26 travailleurs sur 27 de l'équipe de demi-nuit du centre de tri postal de Grenoble ont fait grève pour protester contre le projet de réorganisation du travail. Et depuis, des assemblées générales se réunissent tous les deux jours, car l'émotion provoquée par les nouveaux horaires est vive.

C'est il y a une quinzaine de jours que le directeur du centre a réuni les travailleurs pour leur expliquer combien il était bon pour leur santé de rallonger les pauses la nuit. Mais cette annonce signifiait leur faire quitter le travail trois quarts d'heure après l'horaire actuel de fin de poste. Et la nuit, trois quarts d'heure, ça compte.

Par cette réorganisation, la direction entend supprimer les temps sans personnel au travail qui existent en milieu de nuit, avant l'arrivée des équipes du matin. Avec les nouveaux horaires, elle cherche donc à ce que le travail se fasse en continu.

Il y a deux semaines, c'était au tour du directeur départemental de l'Isère de réunir les travailleurs, pour leur tenir un langage apparemment moins sévère que le directeur local. Les pauses prévues une heure en milieu de poste seront raccourcies mais maintenues, et les travailleurs devront désormais respecter les horaires. Finis les petits arrangements, acquis des années précédentes (tels que la possibilité de partir avant la fin officielle du poste) que les travailleurs avaient imposés et qui étaient acceptés par tous, de fait, même s'ils n'étaient pas écrits sur le papier.

L'opposition aux nouveaux horaires est d'autant plus forte que les travailleurs sont débordés de travail, et qu'ils ne sont pas assez nombreux pour trier le courrier. Depuis cet été la distribution a pris jusqu'à trois semaines de retard car, par souci d'économie, la direction a moins embauché de remplaçants cet été et n'a pas eu recours à l'aide d'autres départements, en leur envoyant le courrier en surplus comme cela se passe traditionnellement.

A Grenoble, comme partout, la direction argumente sur la nécessité de rationaliser le travail. Mais on sait bien ce que ce discours signifie: intensification du travail pour le personnel, et pas d'embauches, alors que les besoins sont grands, avec pour résultat un service public sacrifié au détriment des besoins de la population.

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