Flodor-Péronne (Somme) : Unichips poursuit son plan16/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1837.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Flodor-Péronne (Somme) : Unichips poursuit son plan

La direction de l'usine Flodor de Péronne dans la Somme, qui fabrique entre autres des chips, avait décidé fin août de déménager ses lignes de fabrication à la cloche de bois. Mais elle avait fait chou blanc et depuis les deux cents ouvriers de Flodor ont repris le chemin de l'usine. Mais c'est dans l'incertitude la plus complète, l'inquiétude toujours présente.

Contrairement aux années précédentes, il n'y a plus de stockage de pommes de terre: les livraisons se font au fur et à mesure des besoins. En fonction des arrivages, des travailleurs intérimaires sont appelés pour des contrats de trois ou cinq jours.

Même lorsque l'usine fonctionnait normalement, les gros cultivateurs essentiellement, en contrat avec la direction Unichips et non avec la direction locale de l'usine, expédiaient déjà leurs pommes de terre vers l'Italie, Unichips étant un trust italien. Et ces mêmes agriculteurs sont aujourd'hui quelque peu avares d'informations vis-à-vis des ouvriers de l'usine. L'incertitude s'installe un peu plus lorsqu'on constate qu'il manque du gaz, de l'huile, pour le fonctionnement des installations. Une direction fantoche vient d'être nommée. Jusqu'à maintenant, c'était un cabinet qui se faisait le porte-parole de la direction. Et si des réunions ont lieu avec les délégués, la direction se garde bien d'afficher ses projets pour les jours ou les mois qui viennent.

La seule chose qui l'intéresse, c'est la poursuite du démontage des lignes 3 et 4. Pour cela, le calendrier est précis et la direction cherche l'accord des salariés en faisant miroiter l'espoir de la continuité pour les lignes 1 et 2.

Cela ne passera pas aussi facilement. Unichips ne laisse pas d'autre choix que de se défendre pour avoir le droit de continuer à vivre.

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