Au musée Carnavalet, à Paris : Les vacataires ne se laissent pas mettre dehors16/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1837.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Au musée Carnavalet, à Paris : Les vacataires ne se laissent pas mettre dehors

Suite à l'annonce faite par la Mairie de Paris du non-renouvellement des contrats de vacataires du musée Carnavalet et du musée d'Art moderne, une vingtaine de grévistes vacataires et titulaires se sont rassemblés, dès 9 heures du matin samedi 11octobre, devant le musée Carnavalet.

Ils ont manifesté leur mécontentement devant le refus de la direction de tenir compte de leurs revendications qui sont:

- La réintégration des trente vacataires dont les contrats ne sont pas renouvelés.

- Le paiement de la prime de week-end.

- Le paiement de la prime de précarité.

- L'application de la loi Sapin.

Les grévistes ont laissé rentrer les employés qui ne faisaient pas grève et à 10 heures la direction fermait le musée pour la journée afin d'"éviter tout incident".

Vers 9 h 30 le dessinateur Plantu est arrivé pour une conférence sur une exposition de ses dessins en place dans le musée. Malgré son insistance, les grévistes ont décidé de ne pas le laisser rentrer et Plantu a fait sa conférence sur le trottoir à la centaine de personnes venues l'écouter. Plantu avait amené du matériel sono et, beau joueur, il donna la parole à des vacataires qui constatèrent: "L'avenir immédiat pour nous, c'est le chômage et pas de salaire à la fin du mois."

Puis, vers 15 heures, arrivèrent des visiteurs venus pour écouter des musiciens... que la direction du musée avait réussi à décommander. Certains étaient furieux et s'en prenaient aux grévistes. Ils se firent remettre à leur place par les vacataires, qui leur dirent que de se retrouver à la rue est autrement plus grave que de ne pas pouvoir écouter les musiciens prévus.

Jusqu'à présent, un seul syndicat a soutenu les manifestants dans ce combat. Ceux-ci ont décidé de reprendre le travail, mais la lutte n'est que partie remise. Et ils ont au moins montré qu'ils ne se laisseraient pas faire.

Partager