CRAMIF : Ménage en grève pour le maintien des emplois09/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1836.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CRAMIF : Ménage en grève pour le maintien des emplois

Depuis mercredi 1er octobre les employés du ménage de la CRAMIF (Caisse Régionale d'Assurance Maladie d'Ile-de-France) -environ 70 salariés- se sont mis en grève pour que l'ensemble de l'équipe soit maintenue sur le site.

En effet, une nouvelle société sous-traitante -OPALYS- doit succéder depuis cette date à l'ancienne -EUROPROPR-. Pour obtenir le marché, OPALYS a "cassé" les prix en proposant d'effectuer le ménage avec environ 1000 heures de moins par mois (l'équivalent de 15 emplois du chantier). Du coup, pour assurer ses profits, le patron fait tout pour ne pas reprendre l'ensemble du personnel concerné et il ne cache pas son intention d'appliquer par la suite la clause de "mobilité" qui permet aux entreprises de nettoyage de déplacer les travailleurs d'un chantier à l'autre.

OPALYS tente de s'appuyer sur l'annexe 7 de la convention collective de la propreté qui autoriserait, selon l'interprétation patronale, le bénéficiaire d'un marché à ne pas reprendre une partie des salariés et à les laisser au précédent employeur. Ainsi, on pourrait avoir plus de vingt ans d'ancienneté et ne pas être repris sous prétexte d'un arrêt maladie de longue durée ou d'un congé parental au moment de la reprise!

Jusqu'à présent, les entreprises qui se sont succédé ont toujours repris l'ensemble du personnel. Les travailleurs du ménage exigent donc que cela continue.

La grève est quasi unanime et bénéficie du soutien des employés de la CRAMIF, bien conscients que ces travailleurs sont autant en butte à leur propre patron qu'à la direction de la CRAMIF, qui rogne sur les dépenses d'entretien et restreint en permanence le budget alloué à l'hygiène en jouant sur la concurrence entre sociétés de nettoyage.

La vente régulière de ce "marché" au plus offrant avec "vente" des salariés -bonne illustration d'esclavagesalarié- scandalise tout le monde.

Les salariés du ménage n'ont pas l'intention de se laisser jeter comme des "kleenex". A ce jour, le patron a reculé sur une partie des emplois mais pas sur l'intégralité, ni sur l'engagement de non-mobilité. Donc la grève continue.

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