Classes surchargées, enseignants non remplacés : Ça commence à bien faire !09/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1836.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Classes surchargées, enseignants non remplacés : Ça commence à bien faire !

Tout va bien dans l'Education nationale, la rentrée s'est bien passée. C'est du moins ce qu'essaye de nous faire croire le gouvernement actuellement.

Sauf qu'à peine la rentrée commencée, à Malakoff dans les Hauts-de-Seine, c'est un grand nombre d'enseignants absents ou non nommés qu'il a fallu remplacer au pied levé. Résultat, les enseignants ZIL (zone d'intervention limitée), destinés à remplacer des petits congés de maladie, se sont retrouvés sur des congés longs assurés par les brigades (remplacement de congés longs), du fait de l'absence de recrutement réel à l'IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) permettant de couvrir l'ensemble des besoins.

Résultat, après quelques semaines de fonctionnement, plus de la moitié des congés au moins ne sont pas remplacés. Mais jeudi 2 octobre, c'était le comble: personne pour remplacer deux congés de plus de six mois à l'école G. Moquet; à l'école maternelle P.Bert, une institutrice ayant été nommée sur une autre commune et l'école non prévenue, les enfants se retrouvaient sans enseignants, les autres enseignants refusant de faire classe et attendant un remplaçant. En cours élémentaire, c'est quatre instituteurs qui manquent... Bref, la liste pourrait s'allonger sans problème!

Alors la colère a monté sur une école et, après avoir bloqué la porte pour pouvoir expliquer aux parents d'élèves la situation à la rentrée de 9 heures, c'est par des coups de fil à l'inspection départementale, à l'académie et au ministre, si "soucieux" de la qualité de l'enseignement, que les parents se sont manifestés. Samedi matin 4 octobre une pétition, adressée au ministre, rappelait les revendications, le poste en CP non pourvu, 26 enfants sans enseignant, le CE2 où il manque un mi-temps, l'absence de prof de langues, pourtant obligatoire... à partir du CE2.

Finalement, en cette fin de semaine, une brigade était nommée, grâce à la mobilisation des parents et des enseignants, mais aussi au détriment d'autres congés, comme la formation par exemple: habiller Paul pour déshabiller Pierre, l'administration connaît.

Et pour les autres remplacements, comme d'habitude depuis plus de dix ans, l'administration vient de faire appel aux "listes complémentaires", c'est-à-dire aux enseignants ayant passé le concours, mais ne l'ayant pas eu. Ceux-ci, jugés inaptes à recevoir une formation, se retrouvent directement devant une classe... Logique! Mais de toute manière, cela ne suffit pas pour combler le manque d'enseignants.

Et cela fait des années que cette situation se reproduit, sans qu'aucun gouvernement de gauche ou de droite n'y ait changé quoi que ce soit.

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