Cellules de reclassement : Cautère sur jambe de bois09/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1836.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cellules de reclassement : Cautère sur jambe de bois

Depuis plusieurs années, se sont développées les cellules de reclassement dans les entreprises. Leur objectif serait d'aider les travailleurs mis à la porte à retrouver un emploi.

A partir de 1993, la loi a obligé les entreprises employant plus de 50 salariés et qui en licenciaient plus de 10 dans le même mois, à inclure dans leur plan "social" des actions visant au reclassement des travailleurs licenciés. De prétendus spécialistes se sont alors lancés dans le reclassement. Dans les grandes entreprises, on a vu fleurir des "cellules de reclassement" se contentant la plupart du temps de "dresser le profil" du salarié qui recherchait un emploi mais incapables de lui faire aucune proposition d'emploi sérieuse.

Les seuls véritables bénéficiaires de ce dispositif ont été et restent les responsables de ces cellules: ils demandent 3000 euros, soit 19650 F par salarié et 18 mois de recherche, donc de maintien du dispositif, pour, prétendent-ils, obtenir des résultats. Le nombre des cellules a augmenté de 36% en 2002. Quant à leurs résultats, ils parlent d'eux-mêmes: en 2002, 29% seulement des 13000 salariés pris en charge par ces cellules ont retrouvé un emploi à temps complet et en CDI.

Les cellules de reclassement illustrent ce que les gouvernements entendent par "traitement social" des licenciements. Ceux qui ont vraiment profité de leur existence ne sont pas les chômeurs!

Partager