Arlette Laguiller le 3 octobre à la Mutualité : Défendre les intérêts du monde du travail09/10/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/10/une1836.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Arlette Laguiller le 3 octobre à la Mutualité : Défendre les intérêts du monde du travail

Le théâtre de la Mutualité à Paris était plein, vendredi soir 3 octobre, pour le meeting de rentrée de Lutte Ouvrière. Devant 1800 personnes, attentives et enthousiastes, Arlette Laguiller a rappelé les attaques auxquelles se livre, depuis des mois, le gouvernement Chirac-Raffarin contre les classes populaires.

Constatant le discrédit croissant de celui-ci, Arlette Laguiller a ajouté: "Ce sont les mouvements sociaux du printemps et de l'été, la grève du personnel de l'Education nationale, les manifestations contre les atteintes aux retraites, prolongées par celles des intermittents du spectacle, qui ont commencé à déstabiliser le gouvernement. Le mouvement n'a pas été assez puissant, assez ample pour le faire reculer. Mais, finalement, le gouvernement ne s'en sort pas sans dégâts. Et s'il n'y a pas eu, en septembre, une rentrée sociale chaude, le gouvernement est fragilisé car il y a un mécontentement énorme dans la population."

Quant aux partis de l'ex- "gauche plurielle", Arlette Laguiller a constaté: "Un an et demi après avoir été écartés du gouvernement, ils n'ont toujours pas dit ce qu'ils n'auraient pas dû faire ou ce qu'ils auraient dû faire en faveur de l'électorat populaire pour ne pas perdre tout crédit. Ils n'ont pas dit de quoi ils s'excusent et ce qu'ils promettent de ne pas recommencer. Et pour ce qui est de l'avenir, ils essaient de trouver une formule magique qui leur évite (...) de promettre quoi que ce soit pour l'avenir. (..) Ils n'ont pas de politique de rechange à opposer parce qu'ils savent que, s'ils revenaient au pouvoir, le patronat exigerait d'eux de continuer la politique de la droite et qu'ils céderaient à ses exigences, voire ils iraient au- devant, comme ils l'ont toujours fait. (...) Ce gouvernement est tellement ignoble qu'une partie de l'électorat pensera peut-être que la gauche est moins pire que la droite. Ce en quoi il se trompe. Car si la droite peut être aussi ouvertement contre les classes populaires, aussi cyniquement antiouvrière, c'est qu'elle profite de la situation créée par la gauche elle-même."(...)

"A Lutte ouvrière, nous continuerons à défendre les intérêts du monde du travail quel que soit le gouvernement. Nous continuerons à dire que les travailleurs ont des moyens à eux pour arrêter la dégradation de leurs conditions d'existence et pour améliorer leur sort" a poursuivi Arlette avant de développer les revendications fondamentales du monde du travail autour desquelles celui-ci peut reprendre confiance en lui-même. "Il ne faut pas laisser au grand patronat, aux groupes industriels et financiers qui ne sont préoccupés que de leurs propres profits, et jamais de l'intérêt de la société dans son ensemble, le contrôle exclusif de l'économie!" a -t-elle poursuivi avant de conclure: "Il faut préparer le renversement d'un ordre social dont la perpétuation est catastrophique pour l'humanité."

Partager