Villeneuve-d'Ascq (banlieue de Lille) : Des locataires en colère25/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1834.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Villeneuve-d'Ascq (banlieue de Lille) : Des locataires en colère

À Villeneuve-d'Ascq, dans la banlieue de Lille, dans le quartier de la Cousinerie, nous sommes organisés en association de locataires qui regroupe près de 440 logements et, régulièrement, nous nous opposons à notre bailleur, la SLE, une société d'HLM.

En juillet, nous avons reçu l'avis de régularisation de charges pour l'année 2002, qui correspond à la différence entre ce que nous avons payé d'avance comme charges pendant l'année 2002 et les dépenses réelles du bailleur.

Depuis des années, cette régularisation s'est toujours faite en notre faveur. C'est ainsi qu'en juin ou juillet, chacun se faisait rembourser parfois plus de 200 euros, fort appréciables à la veille des vacances.

Cette année, non contente de nous avoir augmenté les loyers de 7,3% en 18 mois, la SLE nous réclamait une somme allant parfois jusqu'à 300 euros par foyer!

La réaction ne s'est pas fait attendre. Après avoir "décortiqué" l'avis de régularisation, nous avons découvert que certains postes de charges avaient subi une augmentation qui variait de 28 à 180%, sans une quelconque amélioration dans nos logements. Mais en plus, le bailleur allait jusqu'à réclamer à certains d'entre nous des charges qu'il ne leur avait jamais réclamées auparavant, et ce bien sûr sans la moindre explication.

Après une diffusion de tracts dans le quartier et plusieurs articles parus dans la presse régionale, nous étions près de 70 locataires à nous rassembler devant l'agence, en présence d'une équipe de France 3, pour protester et exiger des explications. La SLE a été obligée de nous recevoir, et a accepté qu'il y ait un contrôle des charges. De toute façon, il était hors de question pour nous de payer.

Sûr de lui, le bailleur clamait haut et fort devant les caméras qu'il n'y avait pas eu d'augmentation sauf que, dans les jours suivants, il découvrait une première erreur de plus de 11000 euros! La SLE nous avouait qu'un prestataire avait confondu les francs et les euros! Le tiers des locataires n'avaient déjà plus rien à payer et se faisaient même rembourser un trop-perçu de charges. La mobilisation portait ses premiers fruits.

À ce jour, de très nombreux locataires n'ont toujours pas payé leur avis de régularisation: ils attendent le contrôle des charges qui aura lieu en octobre. Une erreur pouvant en cacher une autre, c'est avec empressement que l'on va vérifier les comptes.

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