Services publics : À la population de se les payer !25/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1834.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Services publics : À la population de se les payer !

Pour compenser la disparition de ses bureaux, La Poste négocie avec la mairie concernée la mise en place d'une agence postale. Celle-ci paie le local et le personnel. Si une mairie ne peut se permettre cette dépense, il reste la possibilité d'installer un point postal chez un commerçant.

Pour disposer d'un distributeur automatique de billets, il en est de même. Résultat, certains cantons ne disposent plus de distributeur automatique.

La mairie de Soursac a ainsi engagé 28000 euros pour installer un distributeur de billets. Un investissement bien lourd pour une commune de 569 habitants. Une fois installé, le distributeur s'est avéré rentable. La Poste qui prend en charge le fonctionnement du distributeur a souhaité par la voix de son représentant local que d'autres mairies fassent ce même choix!

Pour l'accessibilité au téléphone mobile, c'est aux collectivités territoriales de mettre la main à la poche pour installer les pylônes qui serviront de support aux antennes. L'État a engagé 44 millions d'euros et envisage d'exonérer les collectivités qui engagent des investissements à cet effet, mais c'est de toute façon des charges qui pèsent sur les communes ou les départements.

Le gouvernement a annoncé récemment un projet de loi concernant l'aménagement des zones rurales censé "lutter contre la désertification", mais le ministre Jean-Paul Delevoye a pris position contre l'arrêt de la politique de fermeture des écoles, des postes ou autres administrations. Ce serait, selon lui, de "l'immobilisme".

Mais, machine ou bureau, tout cela sera de plus en plus à la charge des collectivités locales. Et comme l'État leur transfère les charges, mais pas les moyens d'y faire face, ce sera au contribuable de payer!

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