Les conclusions des experts sur l'incendie de Stocamine, qui avait occasionné la fermeture anticipée des mines, ont soulevé l'indignation chez les mineurs.

Ces experts ont lavé de toutes responsabilités les directions des mines, de Stocamine et des pouvoirs publics, mais ils montré du doigt les mineurs en les accusant d'un acte possible de malveillance! Tout montre pourtant que les causes de l'incendie sont dues aux négligences conjuguées des directions et au manque de rigueur des contrôles des pouvoirs publics. Les experts n'ont jamais cherché à entendre les syndicats, les CHSCT et les salariés. Ils n'ont entendu que les directions. Ceci expliquant sans doute cela.

L'expertise chimique montre cependant que les fumées de l'incendie renfermaient des dioxines type Seveso, ainsi que des composants du fameux herbicide "agent orange" de la guerre du Vietnam, ce qui en dit long sur la toxicité des produits stockés.

Dans le même temps où la direction des mines refuse une contre-expertise syndicale, il n'est pas étonnant de voir que la direction de Stocamine décide de fermer son entreprise sous prétexte qu'elle n'est plus rentable. Pour sa part, la juge chargée de l'affaire ne voit pas l'intérêt de pousser plus loin et le député local a fait voter en douce un amendement permettant de laisser à tout jamais les déchets au fond des galeries. Avec les déchets, on enterre l'affaire.

Le personnel de Stocamine va perdre son emploi, des centaines de mineurs ont été intoxiqués et la population environnante devra vivre avec sous les pieds des milliers de tonnes de déchets toxiques. Circulez, il n'y a plus rien à voir!