Jeudi 18 septembre, nous étions plus de 1500 à manifester dans les rues de Rennes pour dire "Stop aux licenciements!".

Cette manifestation a été organisée par les salariés en lutte et les syndicats de trois entreprises de la ville touchées par des licenciements: STMicroelectronics qui ferme son usine de Rennes (600 emplois), Thomson qui supprime une soixantaine d'emplois (sur 800 à Rennes) et Philips qui ferme son centre d'étude (70 emplois).

L'appel à manifester, lancé une semaine avant, a rencontré un large écho dans la population. Beaucoup de salariés de ces entreprises ont popularisé la manifestation en mettant à contribution leur réseau de relations personnelles. Les syndicats des entreprises voisines ont aussi répercuté l'appel et mobilisé pour la manifestation, tout comme l'union locale CFDT et les unions départementales CGT et FO.

Dans la zone industrielle où sont installés les centres de Thomson et Philips, il y a beaucoup de petites sociétés de sous-traitance en informatique. Depuis un an, des licenciements plus ou moins déguisés y ont eu lieu, sans que les travailleurs de ces entreprises puissent s'y opposer. Alors, dans ces sociétés, l'appel à manifester s'est répandu rapidement.

Nous avions bien senti en préparant la manifestation que celle-ci serait réussie. Les salariés de STMicroelectronics, de Philips et de Thomson avaient répondu en nombre à l'appel. Mais plus de la moitié des manifestants étaient venus d'autres entreprises.

Nous sommes allés en cortège jusqu'à la gare où le "train de la création d'entreprise" du gouvernement faisait étape ce jour-là. Nous avons envahi le quai où stationnait ce train pour dénoncer cette mascarade.

Rendez-vous a été pris pour samedi 27 septembre à 14h30 pour une nouvelle manifestation contre les licenciements.