La Poste : La mort annoncée des bureaux de poste ruraux25/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1834.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La Poste : La mort annoncée des bureaux de poste ruraux

Sous prétexte d'affronter la "concurrence" nationale et internationale, la direction de La Poste envisagerait la fermeture de 4000 guichets au cours des quatre années à venir. On parle de la fermeture de 6000 bureaux sur 12000 environ, qui seraient remplacés, mais pas forcément, par des agences postales.

Depuis des années, des communes rurales assistent impuissantes à la fermeture de leur bureau de poste. Pour cela il a suffi bien souvent de ne pas remplacer le receveur parti en retraite, en prétextant le manque de volontaire pour occuper le poste. Laisser les locaux et les logements de fonction se dégrader est d'ailleurs un moyen discret mais efficace pour décourager les candidats éventuels.

Les communes rurales qui voudraient le maintien d'un bureau de poste sur leur territoire peuvent obtenir gain de cause, à la condition de mettre la main à la poche. D'ores et déjà, La Poste, au nom de la rentabilité, a fermé totalement ou partiellement des petits bureaux pendant l'été, sous prétexte d'une moins grande fréquentation.

Dans les grandes villes, il a suffi de laisser fermés quelques guichets ou de ne pas assurer quelques distributions de courrier. À Paris, jusqu'à 10 ou 12 tournées de distribution ne sont pas assurées chaque jour dans certains arrondissements. La Poste a entrepris de grandes manoeuvres pour rentabiliser de plus en plus ses services, en rognant sur les effectifs et les salaires et en diminuant ou en supprimant les services rendus aux petits usagers. Rentable, concurrentielle, réduite à ses services générateurs de profit, La Poste sera alors prête à être... privatisée!

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