À GIAT Bourges, les débrayages se succèdent contre le plan de la direction. En cinq plans de restructuration, le centre de Bourges est passé de plus de 2500 emplois à 800. Et le sixième prévoit encore 322 suppressions d'emplois.

Depuis le 5 septembre, nous montrons notre colère. Le mercredi 10, les plus déterminés ont essayé d'entraîner les autres à débrayer. La direction a essayé de nous diviser en envoyant des cadres pour faire rentrer au travail, mais cela n'a guère marché.

Le mercredi 17 septembre, lors du CCE sur la partie industrielle du plan, les syndicats ont cadenassé les portes avec l'approbation de la plupart d'entre nous. Durant toute la matinée, personne n'est entré et les discussions allaient bon train. À 11h30, nous nous sommes retrouvés à 200 en assemblée générale et nous avons décidé à l'unanimité de continuer le blocage l'après-midi.

Le lendemain, un débrayage nous a permis de nous retrouver encore à 200 pour faire le point et de décider d'autres actions les jours de CCE.

Luchaire, une filiale de GIAT, qui emploie 260 personnes, à quelques kilomètres de Bourges, va connaître aussi la suppression de certains secteurs. Les travailleurs ont débrayé, débrayage qui a réuni plus de la moitié du personnel.

À GIAT comme à Luchaire, les travailleurs ont montré qu'ils voulaient se faire entendre.