Démolition-reconstruction à La Courneuve : On ne veut pas échanger un taudis contre un autre25/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1834.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Démolition-reconstruction à La Courneuve : On ne veut pas échanger un taudis contre un autre

À La Courneuve, une opération de "démolition-reconstruction" est en cours, dans le quartier des 4000. Le journal Le Parisien a fait plusieurs articles sur le sujet, laissant croire que l'opération ne se termine pas trop mal pour les habitants relogés. On en est très loin!

Aux 4000, deux barres ont été détruites en 1989 puis d'autres en 1999. Deux autres le seront en 2004. Mais qu'en est-il des reconstructions?

En 1989 et 1993, de nouveaux bâtiments ont été construits. Des personnes venant de la première barre détruite y ont été relogées. Pour la deuxième barre, cela a été plus dur. Aujourd'hui, les relogeables de la troisième et quatrième barre à détruire doivent se contenter des barres qui restent et qui se trouvent en très mauvais état. De nouvelles constructions ont bien été prévues, mais plus chères, et la mairie a annoncé que ce ne serait pas pour eux!

Dans les barres à détruire, c'est devenu l'enfer. Les rats et les cafards courent partout. Les ascenseurs, les lumières d'escalier, les tableaux électriques, les canalisations sont dans un état plus que déplorable.

Les locataires sont ainsi poussés à partir au plus vite, quitte à prendre un appartement à loyer trop élevé pour leurs revenus. Comme si cela ne suffisait pas, l'OPHLM menace de la justice et de l'expulsion ceux qui refusent trois propositions, même défavorables. Les conseillers de Lutte Ouvrière se sont fait l'écho, au Conseil municipal, des revendications des relogeables. En guise de réponse, le maire communiste s'est épanché sur la situation financière catastrophique de l'OPHLM. Mais les locataires, n'ayant aucune responsabilité dans sa déconfiture, n'ont pas à en supporter les conséquences!

Ce ne sont pourtant pas les logements vides et corrects qui manquent, notamment dans le parc HLM privé, où les locataires devraient être relogés à des tarifs acceptables.

C'est ce que devraient exiger la préfecture, l'OPHLM et la mairie.

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