CSG : Un impôt qui pèse de plus en plus sur les travailleurs25/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1834.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CSG : Un impôt qui pèse de plus en plus sur les travailleurs

Pour renflouer le "trou" de la Sécu, certains proches du gouvernement ont évoqué le relèvement du taux de la CSG applicable aux indemnités maladie, aux retraites, aux pensions d'invalidé et aux allocations chômage, et qui ponctionne déjà 6,2% de ces maigres revenus. Même si Raffarin est revenu là-dessus et a exclu cette hypothèse dans l'immédiat, il n'exclut pas d'avoir recours dans un proche avenir à un relèvement du taux général, qui frappe actuellement l'ensemble des revenus à hauteur de 7,5%.

Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit d'une mesure inique, qui frapperait d'abord les couches populaires. Car, contrairement à ce qu'expliquent ses partisans, cet "impôt Sécu", instauré en 1991 par Rocard, déjà au nom du prétendu déficit, n'a rien d'équitable. Certes, la CSG est applicable à toutes les formes de revenus, mais son taux est identique, que l'on soit smicard ou PDG. Quant aux prélèvements sur les revenus du capital et les profits boursiers, pratiqués au même taux que ceux sur les revenus du travail, ils ne pèsent pas autant sur la bourgeoisie que la CSG sur l'ensemble des travailleurs.

Depuis sa création, au nom du "trou" de la Sécurité sociale, la CSG a connu plusieurs réformes, initiées aussi bien par les gouvernements de droite que ceux qui se prétendaient de gauche, qui n'ont fait que creuser ce fossé. Qu'il s'agisse du relèvement du taux, passé successivement de 1,1% à 2,4%, 3,4% puis 7,5%, ou de l'élargissement des revenus qui y sont assujettis, comme en 1998 pour les allocations chômage, les retraites, les indemnités et primes des fonctionnaires, ces réformes sont toutes allées dans le même sens, transférer une part croissante du financement de la Sécurité sociale des riches vers la classe ouvrière. Résultat: actuellement les salariés, qu'ils soient actifs, chômeurs ou retraités, contribuent pour 80% au financement de la CSG. Quant à son montant, 62,6 milliards d'euros, il dépasse largement celui de l'impôt sur les revenus, 47,9 milliards.

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