Train de l'emploi : C'est le baratin du gouvernement qui va bon train!18/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1833.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Train de l'emploi : C'est le baratin du gouvernement qui va bon train!

Un "train de la création" d'entreprises sillonne entre le 8 et le 20 septembre les voies ferrées de France: de 350 mètres de long, avec six voitures et toute une ribambelle d'experts-comptables, avocats, assureurs, fournisseurs, il fera escale dans treize grandes villes du pays pour informer et conseiller les futurs entrepreneurs et faciliter leurs démarches.

C'est Raffarin qui a inauguré ce "train de la création d'entreprises": "Il est très important d'avoir cette volonté aujourd'hui d'inscrire dans les grandes échéances européennes la bataille pour la croissance et pour l'emploi", a-t-il déclaré. Et d'affirmer que la lutte contre le chômage est au coeur de ses préoccupations.

Dans les services publics, que dirige directement Raffarin en qualité de Premier ministre, des milliers de postes ont été supprimés!... Qu'est-ce que cela serait si la lutte contre le chômage ne le préoccupait pas!

Mais il paraît que les futures PME concernées par son initiative pourraient assurer les emplois de demain. Les chiffres même le démentent: pour le moment, les petites et moyennes entreprises, créées entre 1998 et 2001, emploient 472000 personnes. Et derrière ces chiffres, quelle est la réalité? Combien d'entreprises ont fait faillite? Combien de ces nouveaux emplois correspondent à des emplois supprimés ailleurs et transférés à ces entreprises "nouvelles" créées pour toucher les aides? Combien de salariés se sont retrouvés, finalement, sur la paille, tandis que leurs patrons avaient profité du système en touchant aides ou cadeaux fiscaux?

Le pays compte environ trois millions de chômeurs déclarés officiellement; il ne se passe pas un jour où on ne nous parle de "plan social", de fermetures d'entreprises. Après Air Littoral, Daum, Futura France, GIAT, c'est au tour de Yoplait, Singer, Tati, Comilog de supprimer des emplois ou même de fermer; 15000 postes ont été supprimés au premier trimestre dont 3000 dans l'industrie et 12000 dans le tertiaire!

Qu'à cela ne tienne, Raffarin imperturbable voudrait nous faire croire que la solution pourrait venir d'hypothétiques créations de petites et moyennes entreprises, ce qui est, comme toujours, le prétexte à subventions et dégrèvements de charges au profit des patrons.

Et en attendant, aucune mesure n'est prise pour interdire les licenciements collectifs. Il n'est pas question de faire quoi que ce soit pour empêcher les licenciements et surtout pas d'exiger que les entreprises prennent sur leur profits pour maintenir et créer des emplois!

Pourtant, ce seraient les seules véritables mesures qui permettraient de lutter contre le chômage et il faudra bien que le monde du travail les impose!

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