SNCF Gare de Lyon (Paris) - TEOZ : Quand la SNCF fait du neuf avec du vieux11/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1832.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Gare de Lyon (Paris) - TEOZ : Quand la SNCF fait du neuf avec du vieux

TEOZ, le nouveau train Paris-Clermont-Ferrand est entré en service au 1er septembre et a été inauguré à grand fracas, comme s'il s'agissait d'une réelle nouveauté, par tout le gratin. En fait, TEOZ commence petitement, un seul train par jour, car il n'y a qu'une seule rame prête. Et il s'agit de rames vieilles de 20 ans, sans doute repeintes et réaménagées, mais cela n'empêche pas la carcasse d'avoir fait son temps. Et les bricolages présentent peut-être bien pour le public, mais pour les cheminots c'est une autre affaire.

Le clou de l'inauguration, sur ce plan, a été quand un agent de manoeuvre a invité G.Pepy, le directeur commercial de la SNCF, à venir constater de visu que les évacuations de WC coulaient sur les câbles qui relient les voitures entre elles. Pas terrible de devoir travailler dans ces conditions. Et Pepy, à quatre pattes sur le quai, a bien été obligé de constater qu'à vue de nez ça ne sentait pas la rose... La frime a ses limites!

La création de TEOZ correspond à la suppression d'un certain nombre de lignes dites secondaires par la SNCF, et à la suppression du train de nuit Paris-Aurillac. Les protestations des usagers et des cheminots se sont multipliées. Un train a même été bloqué par les usagers en août. Car un train de nuit supprimé (six heures de trajet), cela veut dire six heures de transport de jour et, même si c'est dans TEOZ, ce n'est pas exactement le progrès.

En effet, TEOZ marie les inconvénients du TGV avec ceux du Corail: il roule à la vitesse d'un Corail mais il faut prendre une réservation payante (y compris pour les cheminots) comme sur les TGV. Et comme TEOZ ne comporte que sept voitures, moitié moins que l'ancien Corail, vendredi soir 5 septembre, ça a été l'émeute sur le quai. La direction a fait appel à des maîtres-chiens pour contenir les usagers qui, munis d'un billet mais sans réservation faute de place, voulaient prendre le train d'assaut. Quel succès, une vraie apothéose!

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