Colomiers (Banlieue de Toulouse) : Licenciements pour les uns, subventions pour les autres11/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1832.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Colomiers (Banlieue de Toulouse) : Licenciements pour les uns, subventions pour les autres

À Colomiers, en banlieue toulousaine, l'imprimerie Bessières est fermée depuis le 13 mai. Il n'y a pas eu de repreneur et 65 travailleurs se sont retrouvés au chômage. Notre camarade conseillère municipale de Lutte Ouvrière a demandé, lors du Conseil municipal du 9 juillet, que soit accordée une subvention à ces salariés en difficulté qui pour la plupart étaient payés au Smic et qui, fin juin, venaient seulement de toucher la paye du mois de mai. C'était dire leurs grandes difficultés quand on sait que les banques ne font pas de cadeaux aux pauvres. Le maire "socialiste" a refusé en précisant que les bureaux du Centre Communal d'Action Sociale leur étaient ouverts mais il n'a pas été question d'un geste quelconque!

Pourtant, la majorité plurielle de la mairie a su soutenir l'entreprise privée "Colomiers Rugby", en votant cette année une subvention exceptionnelle de... 500000 euros. L'image de marque de la ville passe avant l'élémentaire solidarité envers les travailleurs licenciés.

À ce même Conseil municipal, tous les élus de gauche comme de droite sauf notre camarade ont entériné les dettes de l'entreprise Sofacap (Société de Fabrication de Capsules) en invoquant "une procédure qui permet comptablement au receveur de solder sa gestion". En effet étaient inscrits au chapitre "Budget 2003 -Dépenses" 390000 euros de dettes de cette entreprise pour les années 1988 à 1992 et au chapitre "Taxes et produits irrécouvrables" 389000 euros de dettes pour les années 1993, 1994 et 1995.

La Sofacap a été crée à Colomiers en 1986. À cette époque, la municipalité socialiste lui avait cédé un bâtiment sous forme d'une vente avec paiement échelonné.

Quatre ans plus tard, en 1990, la SOFACAP a été déclarée en cessation de paiement. Et après moult péripéties juridiques, cette entreprise a vendu le bâtiment et est allée s'installer à Boussens (à 50 kilomètres de Toulouse) en bénéficiant là aussi de nouvelles aides!

Le PDG de cette société est toujours en exercice... mais les dettes à l'égard de la municipalité de Colomiers sont toujours là et il faudrait donc passer l'éponge!

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