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Leur société
Transports en commun : Un autre service public encore plus cher
Comme chaque année au 1er août, les tarifs des transports en commun de l'Ile-de-France ont été revus à la hausse. L'augmentation est particulièrement élevée cette année.
En ce qui concerne le prix des tickets de métro (ou de trajet de bus), le carnet de 10 tickets passe de 9,6 à 10 € , ce qui représente une augmentation de 4,2%. Quant aux tarifs des diverses cartes Oranges, quelles que soient les zones, toutes les augmentations dépassent les 3%.
Chaque année on nous explique que pour plus d'équité il faut réduire l'écart entre ceux qui travaillent loin de leur domicile (utilisateurs d'une carte Orange zone 1-8 par exemple) par rapport à ceux qui ont un plus petit déplacement (utilisateurs de cartes Orange zone 1-2 ou zone 1-3).
Le STIF (Syndicat des Transports de l'Ile-de-France), organisme de tutelle de la RATP, de la SNCF ainsi que d'autres compagnies privées pour la région parisienne, a une curieuse conception de ce principe puisque la carte Orange mensuelle la plus chère augmente de 3,1% (de 128 à 132 ) et celle de la zone 1-2 ainsi que celle de la zone 1-3 (zones correspondant à Paris intra-muros et la très proche banlieue) augmentent de plus de 5,5%.
La carte Orange, moyen commode de paiement, fait qu'il y a de plus en plus d'utilisateurs: 21 millions de coupons (mensuels, hebdomadaires, annuels) vendus en 1985, près de 26 millions en 1999 et 29 millions en 2001. Les transports en commun des grandes villes, en particulier ceux de la région parisienne, bondés du lundi au vendredi soir, facilitent la situation des employeurs. Ce sont eux qui devraient supporter ces augmentations. En 1982, les employeurs ont eu à leur charge 40% de la carte Orange, puis 50% en 1983. Depuis, leur part n'a pas bougé. Pourtant, eux, peuvent comptabiliser dans leurs charges ce remboursement !
Les divers gouvernements ne savent, en matière de transport, qu'arroser les fournisseurs de matériel, comme Alstom, Matra et autres. Ils savent aussi faire la morale contre le «citoyen» qui utilise top sa voiture polluante encombrant le centre des villes.
La gratuité des transports en commun «civiliserait» bien plus vite l'automobiliste urbain et surtout, pour les travailleurs, ce ne serait que justice. Nous en sommes loin.