RATP (Transports parisiens) : La politique revancharde se poursuit14/08/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/08/une1828.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP (Transports parisiens) : La politique revancharde se poursuit

Le 31 juillet dernier, un conducteur de bus de Malakoff, militant CGT, est passé en conseil de discipline pour «entrave à la liberté du travail» lors des grèves du printemps dernier et pour un geste irrévérencieux envers l'huissier envoyé par la direction. Il s'est vu infliger une sanction particulièrement lourde: 30 jours de mise à pied sans solde. D'autres sanctions touchent des militants ou adhérents de la CGT et de SUD dans d'autres dépôts de bus (voir LO n°1827).

Au métro, la politique de la direction se fait plus sournoise: plusieurs ex-grévistes se sont vu refuser des relèves (remplacements) ou des aménagements de service demandés pour raisons familiales, ou qui leur étaient auparavant accordés pour la pratique d'un sport. D'autres n'ont pas obtenu une mutation qui nécessitait l'accord de leur hiérarchie.

Une telle attitude envers ceux qui ont fait grève doit beaucoup plaire aux amis UMP d'Anne-Marie Idrac, la PDG actuelle de la RATP et ex-députée UMP des Yvelines. L'un d'entre eux, le député Hervé Mariton, rapporteur spécial du budget de l'équipement et des transports, s'est rendu au siège de la RATP pour s'assurer que l'argent correspondant aux jours de grève serait bien retenu sur la paie de juillet !

Ce député plein de zèle a fait le bilan des prélèvements à la RATP, à la SNCF et au ministère de l'Equipement. En ce qui concerne la RATP, il observe avec satisfaction que le non versement des primes a représenté 15% des montants prélevés sur les paies des grévistes...

À titre de comparaison, il serait intéressant de savoir de combien est amputée la paie de ce monsieur lorsqu'il manque une séance à l'Assemblée !

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