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Hospices civils de Lyon : Un été encore plus difficile que les autres
C'est toute l'année que les hôpitaux des HCL (Hospices civils de Lyon) connaissent des difficultés en raison des fermetures de lits dues au manque de moyens et de personnel. Tous les ans, durant la période d'été, la situation s'aggrave. Mais cette année, avec la canicule, c'est pire encore car la plupart des hôpitaux lyonnais sont anciens et non climatisés. Même là où il y a eu des rénovations, la climatisation n'a pas été prévue... sauf pour les bureaux de la direction et les lieux où c'est obligatoire: services de réanimation, blocs opératoires, laboratoires.
Aussi cet été, où il fait encore plus chaud que d'habitude, c'est particulièrement difficile à supporter pour les malades comme pour le personnel. Les familles des malades sont obligées d'apporter des ventilateurs pour rendre l'hospitalisation plus supportable.
Un des pires services est probablement celui de pneumologie à l'hôpital de la Croix-Rousse, à côté duquel se construit un nouveau bâtiment de laboratoires. Pour prévenir les risques d'infection dus aux travaux, les fenêtres du service ont été calfeutrées hermétiquement par des plastiques, ce qui transforme les chambres en véritables cocotte-minutes.
A l'hôpital Edouard-Herriot, où il y a beaucoup de personnes âgées, les Urgences sont encore plus saturées que le reste de l'année. En raison du manque de lits, certains malades peuvent rester jusqu'à 48 heures sur une couchette dans un couloir en pleine chaleur. Attendre qu'un lit se libère peut être long car des services entiers ont été fermés pendant l'été, parfois même jusqu'au 15 septembre. Par exemple en chirurgie orthopédique, un seul service sur cinq a été maintenu ouvert au mois d'août.
La situation est critique aussi pour les IVG car le nombre d'IVG pratiquées pendant l'été est réduit et les carnets de rendez-vous sont pleins. D'après le Mouvement français pour le planning familial, qui dénonce cette situation, les rendez-vous demandés fin juillet étaient pour le début ou la mi-septembre. Cela veut dire pour une patiente aller dans les départements alentour (s'il y a de la place) ou dans des cliniques privées (dont l'offre est limitée et plus chère) ou même à l'étranger, quand on est proche du «délai-limite».
Pour les IVG comme pour les autres soins, les économies imposées au secteur hospitalier public ont des conséquences dramatiques pour les malades et le personnel.