Hôpital de La Conception (Marseille) : Une chaleur insupportable14/08/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/08/une1828.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de La Conception (Marseille) : Une chaleur insupportable

A l'hôpital de la Conception, à Marseille, les employés et les malades sont au bord de l'asphyxie.

Déjà fin juin, l'hôpital, tout proche, celui de la Timone, avait fait la Une des journaux lorsque le système de climatisation, trop vétuste, avait transformé les blocs opératoires en étuve avec des températures proche de 35 degrés, pendant dix jours (contre 18 degrés normalement).

Habituellement, dans un hôpital c'est la température des malades que l'on vérifie. Mais en ce moment c'est la température ambiante que beaucoup surveillent avec inquiétude:

À la Conception, les températures atteignent les 35 degrés dans les box des soins externes où les employés assurent les encaissements. Les 33 degrés sont quotidien à la Dialyse pour des malades rivés pendant plusieurs heures à une machine qui, en plus, dégage de la chaleur. Dans les chambres, les malades parfois immobilisés subissent le grill de la baie vitrée et du store métallique fortement chauffé. À la morgue, à l'exception des caissons réfrigérés, la température est la aussi intolérable.

Il faut encore moins espérer trouver un peu de fraîcheur au moment du repas car la cafétéria située au dernier étage, juste sous les toits, est un des endroits le plus chaud de l'hôpital.

Dans de telles conditions, les employés et les familles n'ont d'autre solution que d'amener des ventilateurs malheureusement peu efficaces.

Les seuls endroits climatisés sont ceux où les machines ne supportent pas la chaleur, la radio, l'informatique et les cuisines où il ne faut surtout pas rompre la chaîne du froid.

Autre exception: la direction de l'hôpital et la direction générale de la rue Brochier sont eux parfaitement climatisés. Cette température peut avantageusement permettre au directeur de pouvoir travailler en toute tranquillité sur les économies à faire sur le personnel et sur le matériel.

Quant au ministre de la Santé, Jean François Mattei, il ne peut pas dire qu'il découvre ce problème. Chef de service à l'hôpital de la Timone à Marseille, il était très au fait de tous les problèmes touchant les malades et les soignants. Certains se souviennent encore de ses critiques contre le manque de moyens et contre l'ancien gouvernement. Aujourd'hui, dans la majorité et ministre, il doit lui sembler beaucoup plus urgent de s'attaquer au déremboursement des médicaments plutôt qu'aux problèmes généraux de l'hôpital où le manque de moyens et de personnel est aigu.

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