Coup de chaud sur les centrales électriques : Pas touche à la grande industrie14/08/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/08/une1828.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Coup de chaud sur les centrales électriques : Pas touche à la grande industrie

Les centrales nucléaires (qui sont les plus nombreuses en France) et thermiques se trouvent confrontées à la canicule. La vapeur d'eau qui fait fonctionner les turbines électriques doit être refroidie. Toutes les centrales sont donc construites au bord de la mer ou, et c'est le cas le plus fréquent, au bord de fleuves. En bord de mer, pas de problème. Mais en bordure des fleuves le réchauffement est tel qu'il peut tuer la faune. D'où le dilemme actuel: soit diminuer la production d'électricité, soit dépasser le seuil autorisé. Le gouvernement a choisi: on dépassera le seuil, au cas par cas, en espérant que les poissons se montreront patients, et comme l'a si brillamment déclaré Roselyne Bachelot, on demandera aux usagers de ne pas laisser leurs télés en veille, afin d'économiser.

Le problème est bien réel, c'est évident. Mais enfin les usagers domestiques ne représentent que 40% de la consommation électrique. Il reste environ 30% pour les PME-PMI et 30% pour la grande industrie. Certes, une partie fonctionne au ralenti au mois d'août, mais pas toute, loin de là. Melle Bachelot s'est bien gardée de demander aux commerçants des centre-villes d'arrêter la climatisation.

Elle n'a pas demandé non plus aux industries électrochimiques et électrométallurgiques, très gourmandes en courant électrique, de ralentir, voire d'arrêter pour quelques jours. Elle n'a pas demandé qu'on suspende quelque temps les chaînes de montage de l'industrie automobile où les ouvriers fondent en ce moment au travail.

Le civisme demandé par le gouvernement cela ne concerne que ceux qui consomment le moins d'électricité ! Les poissons vont peut-être en crever, mais l'important c'est, comme toujours, que les profits surnagent.

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