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Dans les entreprises
RATP (Transports parisiens) : Sanctions contre les grévistes
Après la grève de juin dernier contre le plan Fillon, la direction sanctionne les grévistes, principalement dans les dépôts de bus.
Un conducteur de bus du dépôt de Malakoff, militant CGT, passera en conseil de discipline le jeudi 31 juillet. Ce conseil, la plus haute instance disciplinaire, permet à la direction de prononcer des sanctions pouvant aboutir à des mises à pied sans solde de plusieurs jours, voire plusieurs mois. Il peut aussi rétrograder un agent, le muter, ou même le révoquer, c'est-à-dire le licencier.
Le motif officiel de la procédure disciplinaire à l'encontre du militant CGT de Malakoff est "l'entrave à la liberté du travail", et un geste irrévérencieux envers l'huissier venu à la demande de la direction.
D'autres procédures disciplinaires sont en cours dans divers autres dépôts, et elles frappent toutes des adhérents de la CGT et de Sud pour la défense des retraites de tous les travailleurs du pays.
Au dépôt de Fontenay-aux-Roses treize adhérents de la CGT sont aussi sanctionnés, quatre ont eu une mise à pied d'un ou deux jours, et neuf un avertissement. Les motifs sont les mêmes: "liberté du travail", "propos déplacés envers un agent de l'encadrement".
Au dépôt de Belliard, c'est un militant Sud qui est sous le coup d'une procédure disciplinaire. À Aubervilliers et Saint-Denis d'autres sanctions sont annoncées.
Cette attitude répressive s'ajoute aux mesures de retrait intégral des jours de grève sur la paie de juillet, les jours de repos étant, qui plus est, comptés comme jours de grève.
La CGT appelle à un rassemblement devant le conseil de discipline jeudi 31 juillet, pour soutenir le conducteur de Malakoff.
Au métro aussi, il y a des sanctions suite à la grève. Ainsi, sur la ligne 4, Porte-de-Clignancourt-Porte d'Orléans, un conducteur en stage pour devenir agent de maîtrise a participé aux journées de grève des 13, 14 et 15 mai. Malgré les pressions exercées sur lui, comme sur d'autres agents en stage, pour qu'il vienne conduire des trains et donc briser la grève, il n'a pas "obéi". D'où la fureur de l'encadrement, qui lui a interdit de continuer son stage et, en plus, lui a donné deux jours de mise à pied pour "refus d'obéissance".
Pour la direction, un futur agent de maîtrise ne doit pas faire grève. Mais là, elle est tombée sur un os et ses sanctions, elle devra les remballer.