L'Unedic vient d'éditer un rapport sur les plus gros employeurs d'intermittents du spectacle. Le résultat est éloquent: il s'agit des plus grosses sociétés de production, de radio et de télévision, et en premier lieu les entreprises publiques France 2, France 3 et Radio-France, ainsi que l'Opéra de Paris. Puis on trouve TF1, Canal + et ses sociétés sous-traitantes.

La plupart de ces emplois pseudo-intermittents sont en fait des emplois permanents. Mais le système permet à ces grosses sociétés de se débarrasser de leur personnel technique ou administratif quand ils n'en ont plus besoin... pour les réembaucher quelque temps plus tard. Le système est si courant que ces intermittents permanents ont même un nom, les "permittents" ! Cela concernerait près de 20% du total des intermittents.

Que le gouvernement commence donc par balayer devant sa porte, en embauchant définitivement tous ces personnels. Que les sociétés qui ont réalisé des profits juteux comme TF1, M6 ou Canal+ mettent la main à la poche pour financer les allocations des intermittents: ce serait la moindre des choses.