Sud de la Gironde : Des salariés toujours mobilisés18/07/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/07/une1824.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sud de la Gironde : Des salariés toujours mobilisés

Durant les mois de mai et juin, venus de tout le Sud de la Gironde: Langon, Bazas, La Réole, Cadillac, Saint-Symphorien, nous étions une centaine de salariés du public et du privé à nous réunir en assemblées générales pour militer pour la grève: instituteurs, professeurs, Tos, infirmiers, agents des impôts, cheminots, postiers, ouvriers agricoles, etc.

Avec la fin de la grève, nous avons décidé de continuer à nous voir durant les mois d'été pour discuter et pour organiser des actions locales. Nous nous retrouvons ainsi à une vingtaine à la permanence hebdomadaire que nous avons organisée.

A cette occasion, nous avons appris que le directeur régional de La Poste organisait une réunion avec les maires du canton de Fargues, à côté de Langon, pour leur vanter les mérites de La Poste "concurrentielle", "rentable", "à l'écoute des entrepreneurs", pour qui il n'y a plus des "usagers" mais des "clients"... En bref, il voulait faire accepter par les élus la fermeture de certains bureaux dans des villages, la réduction des horaires et des emplois.

La réunion était "privée" mais nous avons décidé de nous inviter. A plus de vingt, banderole en tête, nous sommes intervenus et avons dénoncé, entre petits fours et film "super-production", toutes les attaques contre le monde du travail, les retraites, la Sécurité sociale, les licenciements et l'abandon des services publics. Certains maires de petites communes, salariés eux aussi, nous approuvaient ostensiblement, tandis que le directeur régional, lui, n'appréciait manifestement pas de voir dénoncer la politique menée par La Poste. Quelques jours plus tard, il a voulu recommencer avec d'autres maires du canton de La Réole, mais nous étions encore là, bien contents de nous faire entendre.

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