Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris 13e) : - Moins de lits mais plus de travail18/07/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/07/une1824.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris 13e) : - Moins de lits mais plus de travail

Au Bâtiment Babinski de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, à Paris 13e, sur quatre salles d'hospitalisation en Neurochirurgie, 25 lits sont fermés depuis quinze jours. Mais ça ne suffit pas pour la direction qui a décidé au mois d'août la fermeture de cinquante lits sur les cent lits d'hospitalisation que compte le bâtiment.

On mesure déjà les conséquences de cette décision pour le personnel et pour les malades. En effet, la semaine dernière des patients sont restés bloqués jusqu'à cinq jours dans la salle de réveil faute de place en réanimation et en hospitalisation. Cette situation est ingérable et particulièrement éprouvante. La désorganisation qu'entraîne le manque de lits accroît la charge de travail et en aggrave les conditions. C'est la course dans tous les services pour faire sortir les patients d'ici la fin du mois, d'autant plus que les structures d'accueil de soins de suite (maisons de rééducation, de soins palliatifs...) ferment également des lits, pour les mêmes raisons. Inutile de dire que le personnel est encore plus coincé pour prendre ses congés annuels, qui restent cependant un droit élémentaire.

La direction de l'hôpital ferme des lits tous azimuts afin de ne pas avoir à nous remplacer au moment des vacances. Cette politique rejaillit sur tout le monde. Adapter le nombre de lits au manque de personnel par souci d'économie est une aberration, un gâchis, et un calcul aux conséquences qui pourraient parfois être dramatiques

Partager