Au centre de recherche d'Avantis de Romainville, en Seine-Saint-Denis, la direction continue, pendant les vacances, d'essayer de faire passer son plan de suppressions d'emplois.

Pendant qu'une partie du personnel est en congés, elle veut convoquer les CCE pour terminer la procédure du Livre 3 du plan social, intitulé sans ironie: "Plan de sauvegarde de l'emploi" !

La fermeture de Romainville, où travaillent encore plus de 1000 personnes est prévue et 666 suppressions d'emplois sont toujours à l'ordre du jour non seulement sur le site de recherche de Romainville mais aussi sur ceux de Vitry et de La Croix-de-Berny. Des centaines de mutations sont aussi programmées.

Tout cela parce que Avantis veut augmenter encore plus ses profits qui ont pourtant atteint 2,1 milliards d'euros en 2002.

Ces dernières semaines, à plusieurs reprises, des centaines de salariés se sont à nouveau mobilisés contre ces suppressions d'emplois et pour exiger des garanties concernant leur revenu et leur statut ainsi que l'amélioration des conditions de pré-retraites et de reclassement.

La direction voulait convoquer le dernier CCE du plan social pour le... 24 juillet, comptant ainsi pouvoir expédier à la rentrée de septembre les lettres aux salariés pour leur annoncer soit la mutation de leur poste de travail, soit sa suppression.

Avec les syndicats, le secrétaire du CCE a refusé de signer l'ordre du jour de la convocation du 24. La direction Avantis a alors assigné le 10 juillet le secrétaire au Tribunal des référés de Nanterre. Mais le juge, écoutant les arguments des délégués présents, leur a donné raison et a demandé à Avantis d'attendre septembre pour poursuivre sa procédure.

Et en septembre, au retour des congés, nous serons tous présents pour nous battre afin de ne pas être jetés à la rue comme des chiens.