Un rapport récent du Bureau international du travail (BIT), un organisme officiel chargé notamment de dresser la situation des salariés dans le monde, dresse un "état des lieux" éloquent: la situation des travailleurs dans le monde entier ne cesse de se dégrader.

Ainsi, indique-t-il, la moitié de la population mondiale ne vit qu'avec deux dollars par jour. Et, pire, "un tiers d 'entre eux ne dispose que d'un dollar pour survivre".

Depuis quarante ans, les inégalités n'ont pas cessé de se creuser: "l'écart entre les 20% les plus pauvres et les 20% les plus riches de la population mondiale a plus que doublé: il est passé de 1 à 30 en 1960 à 1 à 74 en 1999".

Ce sont évidemment les continents les plus pillés par l'impérialisme et les plus marqués par la colonisation qui sont les plus dévastés par la misère, en premier lieu l'Afrique et l'Amérique latine.

Mais le BIT enregistre également un développement spectaculaire du chômage et de la précarité à travers le monde, et donc y compris dans le monde industrialisé, puisque près d'un milliard d'individus n'ont plus accès à un véritable emploi.

Par contre coup, la pauvreté s'accroît aussi dans les sociétés riches puisqu'elle englobe maintenant 10% de leur population.

Ces chiffres impressionnants sont un démenti pour tous ceux qui n'imaginent pas d'autre société possible que le capitalisme. Ils montrent, au contraire, l'aberration d'un système où les moyens technologiques les plus développés ne servent pas à mettre fin une bonne fois pour toute à la misère, mais ne sont là que pour enrichir des minorités de possédants.