Pris eux aussi à contre-pied par le "non" au référendum en Corse, les dirigeants du PS qui avaient appelé à voter "oui" cherchent laborieusement à se dégager de leurs responsabilités et à justifier leur politique.

François Hollande critique les voyages de Sarkozy et Raffarin en Corse, qui auraient, selon lui, braqué les gens, tandis qu'Annick Lepetit, porte-parole du PS, s'en prend à l'intervention de Chirac et reproche au gouvernement d'avoir choisi une mauvaise date pour ce référendum (juste après le conflit sur les retraites).

Ce qui revient à dire: nous le PS aurions mené la même politique, mais en nous y prenant mieux. Effectivement la politique de Sarkozy et Raffarin se situe dans la droite ligne des accords Matignon initiés par Jospin, pour essayer de se concilier une large partie des politiciens et notables locaux et des courants nationalistes. En Corse, comme ailleurs, comme sur les retraites ou la Sécurité sociale... le gouvernement Jospin a largement préparé ce qu'applique le gouvernement actuel aux mains de l'UMP, sans souci des intérêts de la population laborieuse, quand ce n'est pas directement contre elle.

Cette fois encore, les socialistes étaient à la traîne du gouvernement Chirac-Raffarin-Sarkozy. Mieux, ils revendiquent d'en avoir été l'inspirateur. Sauf que, comme le coup a fait long feu, ils essaient de se défausser. Çe n'est ni très courageux ni très digne. Mais cela fait longtemps que ça dure!