Hôpital d'Amboise(Indre-et-Loire) : Non à la fermeture de la maternité !11/07/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/07/une1823.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital d'Amboise(Indre-et-Loire) : Non à la fermeture de la maternité !

À Amboise, depuis la fin juin, les quelque vingt salariés de la maternité du Centre hospitalier Robert-Debré sont mobilisés pour dénoncer la fermeture de leur service.

Après avoir annoncé, dans un premier temps, que la fermeture ne durerait qu'une quinzaine de jours en août du fait du manque d'un médecin accoucheur, l'administration a reconnu qu'il allait bien s'agir de la disparition pure et simple de la maternité.

Dorénavant, il ne sera donc plus possible d'accoucher à Amboise où seuls un service de périnatalité et des consultations seront maintenus. Pourtant la maternité assurait plus de quatre cents naissances par an. Les femmes devront maintenant se rendre au CHU de Tours, c'est-à-dire à 35 kilomètres au moins, pour accoucher.

Le processus de régression sociale a été entamé depuis plusieurs années. Il y a sept ans, l'hôpital de Château-Renault a été regroupé avec celui d'Amboise pour former le Centre hospitalier intercommunal (CHIC). Plusieurs services avaient alors été fermés, en particulier les urgences et la maternité de Château-Renault.

La création du CHIC devait soi-disant renforcer l'hôpital comme l'assurait Bernard Debré, alors maire d'Amboise. Mais c'était en fait la première étape d'un projet destiné à faire des économies en réduisant l'offre de soins dans l'est et le nord du département d'Indre-et-Loire. Cette même logique aboutit aujourd'hui à la fermeture d'une maternité qui, de l'aveu même du directeur de l'hôpital, "fonctionne bien".

Cette concentration des services hospitaliers, loin d'être un progrès, s'inscrit dans la réduction du service public, politique mise en oeuvre successivement par des politiciens de gauche et de droite, et qui démontre qu'au-delà d'un intérêt électoral qui les fait parfois protester quand leur commune ou leur canton sont touchés, les uns comme les autres défendent une politique à l'opposé des besoins de la population.

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