Grenoble : Pour la libération de José Bové03/07/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/07/une1822.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grenoble : Pour la libération de José Bové

Lundi matin 30 juin, près de 400 personnes se retrouvaient devant le nouveau palais de justice de Grenoble pour réclamer la libération de José Bové.

"Devant" n'est d'ailleurs pas tout à fait exact, car tout le bâtiment était encerclé de CRS bottés et casqués, une double rangée de barrières empêchant toute approche et des CRS étaient même postés sur les toits des immeubles environnants.

Dominique Perben, le ministre de la Justice, était attendu pour inaugurer ce nouveau palais de justice. Les manifestants, venus à l'appel de diverses organisations, dont la Confédération Paysanne, la FSU et la CGT, et qui comptaient parmi eux bon nombre d'intermittents du spectacle en lutte, inaugurèrent donc symboliquement un "palais de l'injustice".

La prise de parole des organisateurs dénonçait l'incarcération de José Bové et se terminait ainsi: "Aujourd'hui, alors que les grands délinquants de la drogue ou des trafics d'armes, les assassins de préfet courent toujours, alors que la plupart des instructions d'affaires impliquant des élus corrompus, des hauts fonctionnaires et des dirigeants de grandes entreprises ayant puisé dans la manne publique se terminent par des non-lieux, alors que leurs rares procès se terminent par des peines légères, alors qu'ils sont facilement amnistiés, alors que pour les grands scandales, Elf, Crédit lyonnais, sang contaminé, il n'y a presque jamais de coupable, ce sont les syndicalistes que l'on met en prison. Alors, oui, nous sommes bien ici devant le palais de l'injustice et de l'impunité."

Les slogans "Chirac en prison, Bové à la maison" "Police partout, justice nulle part" étaient repris avec énergie. Le ministre a eu son inauguration, au milieu de ses compères hauts fonctionnaires et sous haute protection policière -et les députés socialistes n'ont pas semblé gênés d'être eux aussi au premier rang- mais cela n'a pas empêché l'opposition à l'emprisonnement de José Bové de se manifester haut et fort.

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