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RTM (Régie des Transports de Marseille) : Une reprise mouvementée
La grève dans les transports en commun de Marseille dure depuis le 3 juin, avec, chaque matin, des assemblées générales dans les quatre dépôts, qui regroupent plusieurs centaines de traminots, chauffeurs de bus, de métros et de mécanos.
Le vendredi 13 juin, lendemain de la manifestation et du meeting du stade vélodrome, l'ambiance était plutôt à la suspension, car, même si le moral était plutôt bon, les grévistes se sentaient de plus en plus isolés.
Mais le directeur général a refusé de discuter avec les syndicats des modalités de retrait des heures de grève et a annoncé: "On vous enlèvera la totalité des heures de grève en trois mois". Il s'agit de retrait d'environ 1000 euros sur des paies en général inférieures à 1500 euros.
Du coup la grève a été reconduite lundi 16 et mardi 17 juin pour obtenir des conditions honorables de reprise.
Mardi 17 juin, une manifestation regroupant environ 600 grévistes s'est déroulée devant le siège social à Saint-Giniez à Marseille. L'ambiance était chaude, avec jets d'oeufs sur la façade, pétards, pneus brûlés... et casse-crôute gratuit à la cantine où il ne restait plus rien à manger après le passage des grévistes.
L'intersyndicale a été reçue par la direction, toujours sans succès, et les responsables syndicaux sont ressortis vers 13 heures, (alors que les grévistes attendaient en plein soleil depuis 10 heures), donnant très peu d'explications et demandant de rentrer faire les assemblées générales dans les quatre dépôts.
Choqués de cette attitude, un groupe de grévistes demandait que l'AG soit faite tout de suite, sur place, devant le siège, et que les élus de FO présents fassent revenir les autres syndicalistes, ceux de la CGT en particulier. Mais ceux-ci ne voulant rien savoir, les manifestants se dispersaient sans en savoir plus. La décision de reprendre le travail était prise le soir même devant très peu de monde dans les dépôts, et annoncée le mercredi matin sans nouvelles assemblées générales.
Bus et métro fonctionnent donc, mais bien des travailleurs sont en colère contre les responsables CGT et la façon dont la reprise a eu lieu.