Puy-de-Dôme : Un mouvement toujours bien vivant19/06/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/06/une1820.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Puy-de-Dôme : Un mouvement toujours bien vivant

À Clermont-Ferrand et dans les autres villes du département du Puy-de-Dôme, grèves et manifestations se poursuivent, tant dans le privé que dans le public, apportant un net démenti à tous ceux qui prétendent que le mouvement est fini.

Ainsi à Issoire, une intersyndicale interprofessionnelle de grévistes existe et organise diverses actions, comme l'occupation de la gare SNCF avec blocage des trains, l'intrusion au Conseil municipal (de droite), le blocage de l'entrée de l'usine Fortech, le soutien aux travailleurs de Péchiney qui ont fait plusieurs débrayages, et l'organisation d'une manifestation d'un millier de personnes. Les travailleurs d'Issoire participent également à toutes les manifestations dans Clermont.

A Riom, à la Seita, il y a eu des débrayages très suivis à toutes les journées d'action, nationales et locales, et les travailleurs viennent régulièrement manifester à Clermont. Là aussi existe une intersyndicale interprofessionnelle qui a organisé des manifestations dans Riom jusqu'à la mairie. Récemment les employés du magasin Carrefour ont cessé le travail.

A Puy-Guillaume, près de Thiers, les ouvriers des Verreries font également grève à chaque grande journée et viennent à Clermont. Les enseignants du collège sont eux aussi en grève et Charasse, sénateur-maire socialiste, multiplie les pressions contre le personnel ATOS pour qu'il accepte la décentralisation dont il est, lui, un chaud partisan.

A Clermont, le secteur privé est également dans le coup, avec les Sucreries de Bourdon où le pourcentage de grévistes et de manifestants est très élevé. Des grèves ont éclaté dans des entreprises liées aux activités de l'aéroport d'Aulnat. Chez Michelin, à chaque fois plusieurs centaines d'ouvriers débrayent et viennent aux manifestations. Il faudrait citer aussi de nombreuses petites entreprises qui apparaissent dans les manifestations (commerce, bâtiment).

Depuis une dizaine de jours c'est l'AIA, l'Atelier Industriel de l'Aéronautique, qui compte environ 1400 travailleurs, qui apparaît en pointe. D'après la direction elle-même, la grève touche 70% des ouvriers. Leur groupe est l'un des plus dynamiques dans les manifestations. Ils ont mené des actions spectaculaires comme le blocage de l'aéroport d'Aulnat, ce qui a provoqué l'envoi immédiat de CRS, ou le filtrage de la circulation à des ronds-points.

À deux reprises, les travailleurs de l'AIA ont entraîné une partie des manifestants hors de l'itinéraire habituel, malgré l'opposition des responsables syndicaux, pour les amener devant le siège du Medef. La première fois il y a eu des jets d'oeufs sur la façade du bâtiment, la seconde, un cordon de CRS a bloqué la rue.

L'AG des enseignants, tout en reconnaissant une baisse de la mobilisation, continue à organiser des actions: diffusion aux portes des usines Michelin et du centre de tri postal. Une manifestation est prévue devant le Conseil général lundi 16 juin, devant le Conseil régional mardi 17 juin et l'on préparait activement la journée de jeudi 19 juin.

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