On a beaucoup entendu dernièrement patrons, gouvernement et politiciens réactionnaires de tout poil se lamenter sur le sort des travailleurs "pris en otages" par les grévistes de la SNCF ou de la RATP. Mais alors que la tenue du Salon aéronautique du Bourget crée une pagaille monstre dans toute la région nord de Paris, on n'entend aucune critique de leur part. Pensez, dans cette foire de l'aviation civile et militaire où des milliards vont changer de mains, il serait de mauvais ton d'évoquer les inconvénients subis par les travailleurs de la zone et la population locale!

Pour les travailleurs de la zone aéroportuaire, c'est la galère depuis l'ouverture du Salon: les deux accès à la zone sont complètement embouteillés, et il faut compter près de deux heures supplémentaires pour pouvoir y entrer en voiture. Même chose pour en sortir le soir. Une fois à l'intérieur, les places de stationnement sont rares, beaucoup étant occupées par des exposants. A cela s'ajoute, l'après-midi, le bruit insupportable des avions tournant au-dessus des hangars: tout est réuni pour faire monter la pression...