Le 6 juin, la grève a été reconduite jusqu'au mardi 10 juin par les conducteurs comme par le personnel sédentaire de la gare du Nord, ceux des ateliers du Landy et des Joncherolles, ainsi que par les conducteurs des dépôts de Mitry et de Persan. Les propos optimistes de Gallois ont connu un désaveu cinglant avec une grève à 100% sur ces deux derniers dépôts pendant tout le week-end de la Pentecôte. A Paris, le piquet de grève a été maintenu durant les trois jours, agrémenté de barbecues autour de la gare.

Mardi 10, la grève a été reconduite partout de façon relativement importante. A Paris, nous avons été rejoints par les conducteurs de Mitry et de Persan. Avec quelques cheminots de la gare et des ateliers, nous avons été à 150 bloquer les voies et occuper les postes d'aiguillage mais aussi discuter avec le personnel non encore en grève. La direction, n'ayant sans doute rien de mieux à faire, nous a suivis avec ses huissiers, envoyant même quatre cars de police. Une façon bien à elle de nous expliquer "la liberté du travail"... Malgré cela, nous avons été bien accueillis partout.