Interviewé lors de la manifestation du dimanche 25 mai par la chaîne de radio France-Info, Claude Bartolone, l'ancien ministre de la Ville du gouvernement Jospin, a dit que beaucoup d'électeurs devaient aujourd'hui regretter d'avoir voté Chirac il y a un peu plus d'un an.

Bartolone avait déjà fait une déclaration similaire quand, le 5 mai dernier, juste un an après la victoire de Chirac donc, il avait parlé de la "frustration" de ceux qui avaient porté au pouvoir un homme "qui applique une politique de droite traditionnelle."

L'ancien ministre de Jospin n'a toutefois jamais précisé s'il regrettait aussi un tel geste, lui qui comme la quasi-totalité des dirigeants du PS avait alors présenté le vote Chirac comme le choix qu'il était nécessaire de faire face à l'extrême droite.

Il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour que la politique de la droite parlementaire apparaisse pour ce qu'elle était: une politique en faveur du patronat et des riches; une politique de régression sociale qui fait descendre aujourd'hui des centaines de milliers de travailleurs dans les rues. Et tout cela, les Hollande et autres Bartolone le savaient par avance.

Leurs actuelles jérémiades ne comptent donc pas. Ce n'est pas aujourd'hui mais il y a un an qu'il fallait le dire. Seulement, il y a un an, ils estimaient nécessaire de tromper leurs électeurs en les engageant dans le vote Chirac; dans le seul but d'esquiver toute discussion sur le bilan du gouvernement Jospin.