Assistance Publique - Hôpitaux de Paris : L'agitation monte contre le plan Fillon29/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1817.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Assistance Publique - Hôpitaux de Paris : L'agitation monte contre le plan Fillon

Depuis le 13 mai, le personnel des hôpitaux de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) participe au mouvement contre le plan Fillon. Ce jour-là, selon les propres chiffres de la direction générale, 50% du personnel s'était déclaré en grève, et 4000 agents manifestaient dans la rue. Depuis, le mouvement continue, sous des formes diverses.

Dans certains établissements (Necker, Henri-Mondor, Saint-Antoine, La Salpêtrière, Beaujon) des assemblées générales votent la grève reconductible. Qu'elles soient quotidiennes ou se tiennent avant et après les temps forts, elles regroupent une minorité bien décidée, qui a la sympathie de ceux qui n'y viennent pas, réquisitionnés ou simplement coincés par le travail dans leur service.

Le manque d'effectifs est tel qu'il est difficile aux soignants de se libérer, d'autant que les directions réquisitionnent préventivement, en dépit du bon sens et largement au-dessus du minimum des week-ends. De plus, il y a peu de services où les médecins acceptent de différer le programme non-urgent, même pour les journées nationales de manifestations.

Mais partout, dans les tournées de services, les grévistes rencontrent la sympathie pour le mouvement, l'inquiétude et la colère contre les attaques sur les retraites.

Les syndicats dirigent ce mouvement avec des différences marquées. Pour la CGT, ni l'Union des Syndicats de l'Assistance Publique, ni la Fédération Santé ne se montrent déterminées et enthousiastes pour le mouvement; suivant les responsables locaux, la CGT se montre donc active, comme à Beaujon et Necker, ou carrément en retrait, comme à Saint-Antoine et à l'Hôtel-Dieu.

Depuis le début, les hospitaliers ont les yeux fixés sur le mouvement des enseignants, et aussi sur la SNCF et la RATP. Nombre de militants CGT sont inquiets ou mécontents du manque de fermeté de la Confédération. "La SNCF et la RATP le 3 juin, pourquoi pas le 3 décembre?" disait un militant CGT.

Heureusement, cela ne tue pas l'ambiance qui, sans être à la lutte acharnée, est au rejet unanime du plan Fillon. De quoi espérer que le personnel de l'AP s'engage de plus en plus dans la grève dans les jours à venir.

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