Les retraites complémentaires, également visées par le patronat22/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1816.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les retraites complémentaires, également visées par le patronat

Dans la retraite que touchent les travailleurs du secteur privé, une part importante est constituée par le régime complémentaire. En effet dans le régime général, même en ayant cotisé 40 ans, la pension ne représente au maximum que 50% du "salaire annuel moyen", dont le mode de calcul est, d'année en année, de plus en plus désavantageux. Le reste de la pension est constitué par les régimes complémentaires ARCCO pour les non-cadres et AGIRC pour les cadres.

Le montant de la pension complémentaire est déterminé par le nombre de "points" acquis pendant toute la carrière (moyennant des cotisations) multiplié par la valeur du point. Les caisses complémentaires sont gérées paritairement par le patronat et les syndicats, qui négocient périodiquement une convention pour définir les modalités d'application des retraites complémentaires. Elles ont subi, comme les retraites de base, de nombreuses attaques depuis dix ans. Les accords de 1993-1994 et de 1996 ont entraîné une hausse des cotisations, donc une baisse du salaire et une baisse des rendements des points. En effet, auparavant, la valeur du point était indexée sur le salaire moyen. Mais, depuis 1996, elle est indexée sur les prix, ce qui s'est traduit par une baisse.

Les attaques vont continuer. La dernière convention expirant en octobre 2003, le patronat menace. Ainsi, Guillaume Sarkozy, vice-président du Medef, vient de déclarer: "Lorsque la loi (sur les retraites) sera votée, au niveau des régimes complémentaires, nous devrons mettre en oeuvre des mesures nouvelles qui ont été décidées par le gouvernement dans le cadre du budget annuel, c'est-à-dire en recherchant des économies."

Il faut rappeler que les régimes complémentaires, comme les régimes de base, ne sont absolument pas déficitaires mais, au contraire, reversent de l'argent. Ainsi en 2001 l'ARRCO a dégagé un excédent de 2,7 milliards d'euros.

Il n'y a pas de raisons financières aux mesures en préparation contre le pouvoir d'achat des salariés et des retraités, tant pour les retraites complémentaires que pour le régime général. Il s'agit, pour le patronat et le gouvernement, de racketter la population ouvrière.

Pour les travailleurs du public et du privé, hors de la riposte, pas de salut !

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