Dans toutes les villes petites et grandes les manifestations ont fait apparaître la mobilisation et la détermination des personnels de l'Éducation nationale.

À Marseille, pendant toute la semaine du 5 au 10 mai, le mouvement s'était étendu dans les écoles primaires. Dans les collèges et lycées professionnels la grève reconductible, encore minoritaire, avait démarré le 6 mai, et la manifestation du 13 mai a fait le plein des enseignants en lutte.

A Lyon, entre 5000 et 6000 enseignants sont venus manifester. Il y eut ensuite une assemblée de 500 personnes venant de 95 établissements. Même si l'ambiance n'était pas des plus chaudes, une manifestation et une nouvelle assemblée ont été tout de même prévues pour le jeudi 15 mai.

À Toulouse, le mouvement qui dure depuis des semaines a continué de s'élargir. Les assemblées de grévistes ont élu leur comité de grève. Le samedi 11 mai, une manifestation avait rassemblé plusieurs milliers d'enseignants et de parents d'élèves, donnant le moral à beaucoup. Et le 13, les personnels de l'Éducation nationale représentaient quelque deux cinquièmes de la manifestation. Le 14, le mouvement et les grèves continuaient.

Au Mans, le mouvement a continué de se développer. Et à l'issue de la manifestation du 13, le théâtre prévu pour l'assemblée générale étant trop petit, la réunion s'est tenue sur le parking.

A Grenoble, la grève du 13 a été suivie à 80%. Dans les assemblées générales qui ont suivi la manifestation, la grève reconductible a été votée à partir du lendemain ou du jeudi 15, à de très larges majorités. On peut donc s'attendre à une extension du mouvement. D'ailleurs l'assemblée générale des grévistes de toute l'agglomération a décidé une manifestation pour le mercredi 14 dans l'après-midi.

A Rennes, l'assemblée générale a réuni 400 personnes, soit près de deux fois plus que la précédente. Le nombre de grévistes était, lui aussi, très important. La grève a été votée pour les 14 et 15 mai avec une manifestation le 15.

Partout de nouvelles initiatives sont organisées et le sentiment qu'il faut continuer est largement partagé. Ce ne sont là que quelques exemples qui montrent que le mouvement, loin de s'essouffler, s'est étendu.