Ce qui nous attend15/05/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/05/une1815.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ce qui nous attend

C'est la majorité des salariés qui seraient réduits à la misère durant leurs vieux jours si le projet du gouvernement passait.

Ce qu'il appelle "garantir l'avenir des retraites", c'est promettre aux smicards des pensions qui ne soient pas inférieures à 75% du Smic. C'est bien moins qu'aujourd'hui.

Cela ne représente que 682 euros, soit 4472 F par mois. C'est un peu plus de 681 F de plus que le minimum vieillesse, actuellement de 578 euros (3791 F), dont de nombreux travailleurs devront se contenter après avoir été victimes du temps partiel et de la précarité. Car cette retraite mirobolante de 4472 F n'est promise qu'à ceux qui auront eu "une carrière complète", c'est-à-dire qui auront trimé à plein temps pendant 40 ans payés au Smic.

Mais il ne faut pas croire que les salariés qui gagnent plus que le Smic toucheront beaucoup plus. Car à ceux-là Raffarin ne promet que 66% de leur salaire de référence. A ne pas confondre avec le dernier salaire, le salaire de référence est la moyenne des 25 meilleures années revalorisées en fonction de la hausse des prix. Ce salaire de référence est en général nettement inférieur au salaire touché avant de prendre sa retraite. Pour avoir un salaire de référence de 8000 F par exemple, il faut toucher en fin de carrière un salaire bien supérieur; mais au moment du départ en retraite la pension versée ne sera que de 66% de 8000 F, c'est-à-dire 5300 F, moins que les 5962 F du Smic net (909) euros! Et cela concerne plus de la moitié des salariés du privé, en attendant de concerner aussi ceux du public lorsque le gouvernement aura réussi à les mettre au même régime.

"Si nous ne faisons rien aujourd'hui" voilà à quelle sauce nous serons assaisonnés. Autant dire qu'il faut non seulement faire reculer Raffarin mais aussi revenir sur les mesures Balladur!

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